Association pour les REcherches Sous MArines en Roussillon
Sous un premier niveau de céramiques, un trésor de monnaies est apparu sous forme de trois lots nettement séparés sur une extension de moins d’un mètre. L’apparence de ces ensembles fait penser vraisemblablement à un conditionnement en nombre dans des bourses de tissu ou de cuir disparu depuis, laissant se répandre une partie du trésor.
Le stockage devait être, comme à l’accoutumée, assuré à l’arrière du navire dans la cabine du capitaine mais aucun indice dans le sondage ne permet de dire dans quel genre de récipient ou autre contenant il aurait pu être pratiqué ; aucune trace de bois qui aurait pu constituer une caissette, et pas de céramique avec une ouverture assez large pour autoriser la manipulation des sacs. Il faut juste noter parmi le matériel découvert la présence d’un petit crochet en cuivre qui, s’il est contemporain de l’ensemble du IIIe s., devait servir de fermoir à une boîte ou davantage à une petite porte (placard).
Le nombre des monnaies est estimé à 1031, mais, compte tenu d’amas concrétionnés, le nombre total devrait se situer autour de 1100 monnaies.
Le trésor est constitué d'imitations de :
- monnaies de Claude II divinisé dont les originaux ont été frappés au début du règne d'Aurélien (270)
- d'imitations de monnaies de Tétricus I et II (271-274). Leur circulation est attestée en Narbonnaise entre 275 et 294, voir jusqu'au début du IVè siècle.
Des cylindres de cuivre de 13 mm de diamètre environ et de hauteur variable sont associés aux monnaies. Ils ne portent pas de marques de frappe, mais des traces de sciage. Il pourrait s'agir de
réserve de flans en attente de monnayage.
Cette découverte interroge sur la nature des occupants du navire : commerçants ? Faussaires ?